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Spectaculaire (re)construction
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Spectaculaire (re)construction
Lancée il y a un peu plus d’un an, la rénovation du siège des CFL situé sur la place de la Gare est entrée dans sa phase la plus technique et spectaculaire.
Le projet prévoit la construction d’un nouveau bâtiment de 24.000 m2 pour accueillir les 1.200 collaborateurs du groupe, tout en conservant des éléments typiques de l’architecture de l’époque tels ses façades, ses fresques et son escalier monumental. Et au stade actuel des travaux, c’est presque tout ce qu’il reste de l’ancien bâtiment, car le chantier est entré depuis quelques semaines dans sa phase la plus complexe.
Vertigineuse démolition
Derrière les façades stabilisées, c’est une impressionnante scène de terrassement et de démolition qui se dévoile.
Pour rappel, l’ancienne structure se composait de deux bâtiments. Le premier de six étages a été entièrement démoli à l’exception de sa façade.
Le second, de dix étages, a été entièrement vidé pour ensuite être totalement reconstruit de l’intérieur, dalles comprises, toujours en préservant les murs extérieurs. Pour ce faire, une méthodologie ingénieuse a été mise en place.
« Nous avons divisé la surface en quatre zones distinctes, explique Josu Puelles, conducteur de travaux. Nous démolissons d’abord les zones 1 et 3 sur toute la hauteur, pendant que les zones 2 et 4 assurent la stabilité de la structure. Ensuite, nous coulons de nouvelles dalles avant de répéter l’opération. »
En parallèle, l’équipe procède à un délicat terrassement sous le bâtiment pour y intégrer deux nouveaux niveaux de sous-sol. Les engins de chantier, acheminés par grue, doivent opérer dans des espaces extrêmement restreints, rendant l’opération aussi impressionnante que complexe.
Délicat terrassement
Logistiques comme techniques, les défis ne manquent pas sur ce passionnant chantier de gros œuvre qui devrait s’achever en 2026.
Côté gauche, sous la façade stabilisée, les travaux de terrassement continuent en direction de la rue du Fort Neipperg. Ici, les équipes creusent jusqu’à -2, voire -3 à certains endroits.
Pour protéger les bâtiments voisins et garantir la continuité du trafic ferroviaire, un système de surveillance des vibrations et des mouvements de terrain a été mis en place.
« En cas d’alerte, nous ajustons immédiatement nos méthodes. Par exemple, nous utilisons une fraise hydraulique, moins agressive qu’un marteau-piqueur, pour travailler dans la roche particulièrement dure », précise notre conducteur de travaux.
Espace exigu
À droite, le long des quais, la construction de l’extension du siège a déjà débuté. Là encore, la tâche s’avère ardue en raison de la configuration du site. Entre l’immeuble existant et les voies ferrées, l’espace de travail est réduit au minimum.
« En raison de son porte-à-faux de 3,5 m au-dessus des voies, le bâtiment aura une structure mixte en métal et en béton. Nous ne disposons que de peu d’emprise au sol et cela permet d’optimiser les surfaces tout en garantissant la solidité de l’ouvrage », explique notre conducteur de travaux.